x Championnats du Monde de la discipline. Grande gagnante, l’équipe de Nouvelle Zélande remporte le titre. La France termine cinquième.
Cet article est relayé depuis le site Equidia.fr, article rédigé par Claire Griot. (voir l'article original)
Tenante du titre en 2012, c’est sans surprise que l’équipe de France de Pony Games, composée cette année de Quentin et Victor Voeltzel, Luc Julien, Vincent Leroy et Jonathan Marion, s’est déplacée en Nouvelle Zélande pour participer aux Championnats du Monde organisés à l’occasion du « Horse of the Year Show ».
En plus de faire preuve d’une grande souplesse et d’une agilité déconcertante, les cavaliers de Pony Games doivent composer et ne faire qu’un avec leur monture ! S’arrêter net, tourner court et galoper à vive allure, l’entente se veut parfaite et la plus efficace possible. En Nouvelle-Zélande cette année, les kilomètres ont contraint l’équipe de France à concourir sur des chevaux méconnus des cavaliers. C’est après une série d’entraînements que Tinkerbelle, Tiffany, Smudge, Strax et Sapphire ont finalement comblé les cavaliers français !
Malgré cette entente, la France ne réussira pas le doublé et devra se contenter d’une cinquième place. A domicile, l’équipe de Nouvelle-Zélande l’emporte avec un total de 130 points devant l’Angleterre (121 points), l’Australie, (94,5 points) et le Pays de Galles (91,5 points).
Membre incontournable de l’équipe de France, Quentin Voeltzel signait cette année sa 10e sélection. Il nous raconte son expérience.
- Vous revenez tout juste des Championnats du Monde en Nouvelle-Zélande, comment s’est passée cette compétition ?
Nous sommes partis de Paris pour un périple d’environ 30h de vol ! Après avoir fait escale à Dubaï et en Australie, nous sommes arrivés le jeudi 7 mars en Nouvelle-Zélande. Là, nous avons loué un camping car. Le vendredi, des activités sportives étaient organisées pour créer un esprit d’équipe fort. Nous avons donc fait de l’accrobranche et plusieurs visites touristiques. Nous nous sommes ensuite rapprochés du site de compétitions situé à 8h de route d’Oakland. Le samedi 9, nous arrivons sur le site où nous prenons connaissance des installations et des chevaux.
L’ambiance était incroyable puisque nous étions en plein « Horse of The Year Show », événement organisé dans les états du Commonwealth. C’est la deuxième année que ces Championnats se déroulent pendant de gros événements pluridisciplinaires. Il y a donc énormément de monde. Pour chacune de nos sessions, il y avait entre 5 000 et 10 000 personnes autour du terrain. Même si le public ne connaît pas la discipline, il comprend assez vite et il reste nous regarder. Il crie et nous encourage. Il y avait donc une super ambiance !
Même en streaming, le Championnat a été plutôt bien suivi puisque pour les dernières sessions, 18 000 personnes étaient devant leur écran.
- Vos poneys respectifs n’ont pas pu concourir en Nouvelle-Zélande, à cause de l’éloignement géographique. Comment ça s’est passé pour vous, avec de nouveaux poneys ?
Après l’arrivée sur le site, chaque équipe devait tirer au sort un groupe de 6 poneys. Nous avons tout de suite accroché sur 5 d’entre eux. Comme je suis le plus petit de l’équipe, je me suis rabattu sur le plus petit poney. Mais j’ai dû rapidement changer de monture car les juges m’ont trouvé trop grand. J’ai donc dû choisir entre deux nouveaux chevaux, tous deux d’excellent niveau ! L’organisation a vraiment réalisé un super travail de sélection et a mis environ 80 poneys à disposition des équipes.
La tradition un peu « western » de la Nouvelle-Zélande ou de l’Australie fait que les chevaux sont très bien dressés, très à l’écoute et réactifs. Même si certains poneys étaient assez jeunes dans la discipline, ils étaient très polyvalents.
En France, notre façon de travailler et de détendre les chevaux est différente. Nous les travaillons sur la main avec un bon dynamisme. Les chevaux confiés n’avaient pas l’habitude d’être travaillés ainsi. Mais ils étaient très bien dans leur tête, très calmes et ça a été vraiment facile de s’adapter à eux.
Nous nous en sommes très bien occupé, peut-être même encore plus que nos propres chevaux, car il fallait satisfaire les propriétaires qui, pour certains d’entre eux, étaient présents.
- Comment vous êtes-vous entraînés sur le site de la compétition ?
La compétition commençant le mercredi, nous nous sommes entraînés du samedi au mardi, deux fois 1 heure par jour. Les autres équipes jouaient énormément pendant ces séances d’entraînements, environ 15 jeux par heure. Nous, nous insistions sur maximum 5 jeux pour ne pas éprouver les chevaux. Nous travaillions dans le calme, pour ne pas tirer sur la mécanique. Au final, nous avons été les seuls à débuter et finir la compétition avec les 5 mêmes chevaux. D’autres équipes ont dû changer entre temps, pour cause de blessures.
La veille, nous avons pu prendre nos marques sur le terrain et surtout découvrir le comportement des chevaux lorsqu’il y avait du public. Nous avons eu seulement deux chevaux un peu surpris et chauds dans ces circonstances. Mais en général, ça c’est plutôt bien passé.
- Sur le plan sportif, comment se sont déroulés ces Championnats ?
Comme je suis à la fois entraîneur et membre de l’équipe, nous avons demandé à notre steward, membre de l’organisation désigné à nous accompagner pendant la durée de la compétition, d’être avec nous sur le terrain. Des recadrages doivent souvent être faits pendant les sessions. C’était trop difficile pour moi de gérer l’équipe et de me gérer moi-même. Notre team host est entraîneur en Nouvelle-Zélande, il nous a donc été d’une grande aide. Ca nous permettait d’avoir quelqu’un de neutre et surtout à pied, pour nous regarder jouer.
La finale ne s’est pas forcément passée comme prévu. Nous voulions rentrer de manière incisive dans le jeu. Malheureusement, dès le premier relais, nous fautons dans le slalom ! C’est frustrant car les jeux techniques sont clairement notre point fort. Il a été difficile pour nous de bien démarrer dans cette compétition, puisqu’au deuxième jeu, nous fautons une fois de plus ! Ce n’est qu’en deuxième partie de finale que tout s’est amélioré.
Nous terminons donc 5e à cause de nos fautes et de quelques erreurs d’arbitrage aussi, selon moi. On reste déçu, parce qu’on aurait pu monter au moins sur la troisième marche ! Je pense qu’il nous a manqué aussi un peu de chance.
- Que pensez-vous de l’actuelle équipe de France ?
Nous avons une belle équipe avec de très bons cavaliers ! Début décembre, nous avons appris qu’une des cavalières ne pouvait plus participer à ces Championnats du Monde. Il a donc été très difficile de recruter un nouveau coéquipier, surtout que ces Championnats se passaient en Nouvelle-Zélande ! Malgré la distance, nous avons tout de même réussi à contrôler notre budget, grâce notamment à la précieuse aide de la Fédération Française d’Equitation qui a pris en charge l’intégralité de l’inscription à la compétition !
Rendez-vous l’an prochain du 17 au 24 août 2014, au Domaine Equestre de la Bonde en Haute-Normandie, pour les Championnats du Monde de Pony Games.
Recueilli par Claire Griot
Photo: www.wtc2013.co.nz
Président de BeMOGA, et fondateur de PonyGames.fr, Clément est un passionné du web et du Mounted-Games depuis son plus jeune âge.
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